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UNE VILLE EUROPÉENNE

Il est 13h30. En ce mardi pluvieux du mois d’octobre, les clients du Café Italia à Montréal sirotent leur café latté en regardant un match de hockey. Leonardo Padunano, Robert Denuca et Ernesto Bucci sont tous trois des habitués de l’entreprise familiale. Âgés de 80, 79 et 88 ans, les trois hommes affirment que le café est comme une seconde maison pour eux. Se remémorant le bon vieux temps, Leonardo Paduano raconte avoir grandi dans le quartier de Rosemont-La-Petite-Patrie. Comme jeune garçon, il avait l’habitude de venir dîner au café du coin : le Café Italia.


C’est cette ambiance familiale que les parents de Maxime Salloum, qui travaille à temps partiel dans le commerce, souhaitaient créer lorsqu’ils ont ouvert le café en 1956. Son arrière-grand-mère, Madame Lucena, s’est installée à Montréal en 1954 avant de lancer sa petite entreprise, explique ce dernier. 65 ans plus tard, l'industrie familiale est gérée par Laura et Nadia, la mère et la tante de Maxime, et y a vu travailler quatre générations de Salloum. 


C’est autour de sandwichs, de paninis, de desserts, de croissants et, bien sûr, de café que se rejoignent les clients du Café Italia. « Nous avons une clientèle très diversifiée, même si la majorité des clients réguliers sont des Italiens », affirme Maxime. Il explique qu’en temps pré-pandémique, une table ronde à l’entrée du café accueillait quotidiennement « les messieurs italiens plus âgés qui passaient leur journée là ». En raison des consignes sanitaires, cette clientèle s’est réduite, à l’exception de trois fidèles au poste : Leonardo Paduano, Robert Denuca et Ernesto Bucci.

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Une culture européenne

« Montréal c’est ma ville, même si je demeure à Laval maintenant, ça reste Montréal », lance Leonardo Padunano qui partage son appréciation de la métropole. Né sur l’île, il explique que ses grands-parents ont immigré au Canada en 1892 « parce qu’ils crevaient de faim [en Italie] ». « Ça n’allait pas trop bien [dans le pays], on manquait d’argent et d’emplois avant la Première Guerre mondiale », ajoute son ami Ernesto Bucci, immigrant de seconde génération. Selon les deux messieurs, leurs familles ont atterri à Montréal par la force des choses, « parce que c’est là qu’il y avait du travail et des opportunités de se marier », explique Leonardo Paduano. 


Pour Maxime Salloum, Montréal est aujourd’hui une bonne ville où immigrer pour sa diversité.

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« La culture plus européenne de la métropole favorise l’adaptation des nouveaux arrivants italiens, car ils retrouvent l’aspect européen qu’ils connaissent, contrairement à d’autres grandes villes [canadiennes] comme Toronto. »

- Maxime Salloum

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Il ajoute que se promener dans la Petite Italie de la métropole québécoise constitue une belle expérience pour s’imprégner de l’ambiance festive typique de son pays d’origine. « Tu vas pratiquer ton italien, tu vas boire un bon café et tu vas bien manger », dit-il. Faisant référence aux festivités qui se sont tenues sur le boulevard Saint-Laurent à l’occasion de la victoire de l’Italie durant la coupe d’Euro 2021, Maxime Salloum blague que « ça arrive à chaque quelques années, quand l’Italie décide de gagner ».

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